La Troïka de l’OSCE
How this co-operation takes shape is a matter for each Chairmanship to decide. The Troika can be used for extensive dialogues, occasional consultations or hardly at all. This year, Switzerland, Serbia and Germany are not only holding regular weekly meetings and ad hoc informal meetings but also maintaining daily contact on current issues. How is it going? The three Troika members provide three points of view.
Serbie (Présidence actuelle de l’OSCE)
“La Troïka est le principal organe consultatif de la Présidence de l’OSCE et nous coopérons étroitement avec nos collègues de la présidence sortante (Suisse) et de la présidence entrante (Allemagne). Nous considérons que cet organe est très important pour aider la Serbie à diriger l’OSCE. Nous organisons régulièrement des réunions de la Troïka, plus fréquemment même qu’une fois par semaine. Nous procédons à des échanges de vues au sujet des questions les plus importantes inscrites à l’ordre du jour de l’OSCE. Cela facilite quelque peu notre travail au cours d’une année très difficile alors que nous sommes confrontés à l’une des crises les plus graves de l’histoire de l’Organisation. Et nous espérons que ce mode de coopération se maintiendra l’année prochaine, lorsque l’Allemagne assumera la présidence.
Cette année, les ministres des affaires étrangères des pays de la Troïka ont décidé de tenir également des réunions de la Troïka au niveau ministériel. Nous avons déjà eu des réunions ministérielles en Allemagne et en Serbie. Ces réunions sont l’occasion pour nos ministres d’avoir leurs propres discussions sur les questions les plus urgentes. Au cours de leur dernière réunion tenue à Belgrade en avril, ils sont convenus de nommer des représentants de l’OSCE auprès des groupes de travail du Groupe de contact trilatéral, qui s’efforce de trouver une solution diplomatique au conflit en Ukraine et dans son voisinage.”
- Vuk Zugic, Représentant permanent de la Serbie auprès de l’OSCE et Président du Conseil permanent
Suisse (Présidence de l’OSCE en 2014)
“L’année dernière, il s’est avéré assez difficile d’utiliser la Troïka. Pour moi, l’institution représentait une occasion de plus d’interagir avec la délégation ukrainienne [l’Ukraine a présidé l’OSCE en 2013], mais nous n’y avons pas recouru aussi systématiquement que ne le fait la Présidence serbe. Nous aurions aimé y recourir davantage, mais ce n’était tout simplement pas faisable.Cette année, la Serbie a décidé d’utiliser intensément la Troïka. Nous n’avons eu en définitive que 23 réunions de la Troïka l’année dernière, soit à peu près autant que la Présidence serbe en a organisé jusqu’en mai 2015
Bien entendu, en tant que membre principal de la Troïka, vous êtes celui qui prend les décisions. Cette année, notre rôle a changé. Nous sommes là pour conseiller et pour essayer de mobiliser le soutien des autres États participants de l’OSCE en faveur de la Présidence.
Lorsque la décision fut prise à Vilnius, en décembre 2011, d’avoir des présidences suisse et serbe consécutives, il a été convenu d’instaurer une étroite coopération entre la Serbie et la Suisse durant les deux années en question. La Troïka n’est qu’une des expressions de cette étroite coopération.”
- Thomas Greminger, Représentant permanent de la Suisse auprès de l’OSCE
Allemagne (Présidence de l’OSCE en 2016)
“La formule de la Troïka est garante de continuité et c’est la raison pour laquelle elle est si importante. Nous ne pouvons pas établir notre programme de travail pour une année seulement et devons donc assurer un suivi et une continuité. Dans le cadre de la Troïka, nous nous familiarisons avec les questions qui devront être traitées durant notre présidence. C’est utile parce que ces questions ne sont parfois pas examinées durant les séances du Conseil permanent et que la seule façon d’en être informé consiste à faire partie de la Troïka.
La Troïka est un format très intense. Mais je pense que la Présidence serbe l’utilise de manière optimale et nous faisons de notre mieux pour la soutenir dans l’exercice de ses fonctions. Nous récolterons les véritables bénéfices de notre appartenance à la Troïka lorsque nous prendrons la barre de l’OSCE en 2016.
Nous avons, cette année, une situation particulière. Vu sous cet angle, il est plutôt avantageux que l’Allemagne fasse partie à la fois de la Troïka et du groupe de Normandie [un cadre de négociation auquel participent la France, l’Allemagne, l’Ukraine et la Russie, en vue de parvenir à un règlement de la crise en Ukraine et dans son voisinage]. Cela permet à la Présidence de rester en phase avec les efforts déployés par le groupe de Normandie et de fournir aux deux parties les informations et l’assistance nécessaires pour qu’elles s’acquittent efficacement de leur travail.”
- Rüdiger Lüdeking, Représentant permanent de l’Allemagne auprès de l’OSCE
Article rédigé par Mia Ilić, stagiaire à la Section de la communication et des relations avec les médias, Secrétariat de l’OSCE.
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